L'église Saint-Remacle d'Ocquier
Nous n'avons pas visité cette église. Les images ci-après
ont pour source Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci :
« Datant
du XIe siècle dans ses parties les plus
anciennes, l'église fut plusieurs fois remaniée. Elle est
aujourd'hui classée au patrimoine de Wallonie.
Historique :
Ocquier fut au VIIIe siècle une possession de
l'abbaye de Stavelot. Son église Saint-Remacle fut bâtie à
partir de 1017. L'église fait l'objet d'un classement au
titre des monuments historiques depuis le Ieraoût
1933.
Architecture extérieure
:
L'église présente toutes les caractéristiques du “premier
art roman” ou “premier âge roman” (souvent appelé art
roman lombard). Édifiée en moellons, comme tous les
édifices du “premier
âge roman”, elle présente une importante
décoration de bandes lombardes (une bande lombarde est une
surface de maçonnerie surmontée d'une arcature constituée
de petits arcs en plein-cintre et rythmée par des
pilastres appelés lésines).
Ces bandes lombardes se retrouvent au niveau des
collatéraux et des absidioles mais, assez curieusement,
pas au niveau de l'abside centrale, dont la maçonnerie est
rythmée par de simples pilastres. La nef et la travée de
chœur ne sont pas à proprement parler ornées de bandes
lombardes : elles sont surmontées d'arcatures mais ne
présentent pas de lésènes.
Architecture Intérieure
: L'intérieur, peint en blanc, est sobre et
lumineux. La nef et les collatéraux sont recouverts, non
d'une voûte, mais d'une toiture en charpente. Les piliers
d'origine ont été remplacés par des colonnes au XVIe
siècle. »
Autre information
Selon Xavier Barral i Altet, auteur du livre Belgique
romane de la Collection Zodiaque
: « L'église
Saint-Remacle d'Ocquier dépendait de Stavelot ; elle fut
érigée en priorale vers le milieu du XIIe
siècle. Remaniée à plusieurs reprises, notamment lorsque,
à l'intérieur, les piliers d'origine furent remplacés par
des colonnes au cours du XVIe siècle, amputée
de la partie supérieure de ses murs au cours du XVIIIe
siècle lors de la pose des toitures, et percée d'une porte
au XIXe siècle, l'église a bénéficié d'une
restauration en 1952-1953 qui a permis de réaliser des
fouilles à l'intérieur de son périmètre.
Au cours de ces dernières, deux monuments préromans
successifs ont été mis à jour. Un premier, datant du IXe
siècle, comparable à la construction carolingienne de
Nivelles, aurait comporté une abside semi-circulaire. Vers
le milieu du Xe siècle, au moment peut-être de
la mise en dépendance de Stavelot, on aurait bâti un
édifice à abside rectangulaire et tour de façade. L'église
actuelle correspondrait à une reconstruction totale qui
aurait eu lieu au milieu du XIIe siècle. Trois
nefs se terminant par des absides semi-circulaires, la
centrale venant couronner une travée droite, sont
précédées à l'Ouest par une tour de façade. [...] »
Commentaire sur ces textes
–
On découvre dans chacun des deux textes l'idée selon
laquelle « Les
piliers d'origine ont été remplacés par des colonnes au
XVIe siècle ». Nous ne sommes pas
opposés à cette analyse. Et ce, bien au contraire : à
plusieurs reprises au cours de nos recherches, nous avons eu
l'intuition d'une opération analogue (remplacement en
sous-œuvre de piliers rectangulaires par des colonnes
cylindriques, et ce, à une période relativement récente).
Cependant, nous aimerions savoir comment cela a été
déterminé.
–
Le premier texte est révélateur de l'intérêt que son auteur
apporte aux arcatures lombardes. C'est sans doute la
présence de ces arcatures lombardes qui fait dater l'édifice
du XIe siècle.
–
Le second texte date quant à lui l'édifice du XIIe
siècle : « L'église
actuelle correspondrait à une reconstruction totale qui
aurait eu lieu au milieu du XIIe siècle.
».
–
Mais le plus intéressant dans ce second texte est
l'interprétation des fouilles et l'analyse du plan de l'image 5. L'auteur voit
donc au moins quatre constructions successives d'églises :
deux préromanes, une romane du XIIe siècle, et
une autre au XVIesiècle. Ce nombre pourrait-il
être réduit ? En effet, le plan de l'image
5 montre que les fondations des murs des trois
premiers édifices sont presque superposables en ce qui
concerne la nef (par contre, au niveau du chevet, il y a de
nettes différences). Il est donc possible que, concernant la
nef, il y ait eu, pour une d'entre elles, non reconstruction
totale mais modification d'une structure préexistante. Mais
tout cela relève de l'hypothèse.
–
Jusqu'à présent, nous avions envisagé que les chevets plats
(chœurs rectangulaires) pouvaient avoir précédé les chevets
semi-circulaires. D'après ce qui nous est décrit ici, il y
aurait eu la succession de trois plans d'églises : nef
triple avec abside semi-circulaire en prolongement du
vaisseau central, nef triple avec abside rectangulaire en
prolongement du vaisseau central, nef triple avec trois
absides semi-circulaires en prolongement des trois
vaisseaux. Nous ne sommes cependant pas certains que cette
succession de plans doive être généralisée en vue d'une
datation de chacun d'entre eux, car nous n'avons pas
suffisamment d'exemples comparables. Il est possible que les
deux premiers plans d'églises aient coexisté pendant des
siècles, le choix d'un plan d'église ayant pu se faire en
fonction de critères spécifiques (ethniques, religieux, …).
Notons qu'aucun de ces trois plans ne matérialise un
transept. Notons aussi que le dernier d'entre eux (nef à
trois vaisseaux avec trois absides semi-circulaires en
prolongement des trois vaisseaux) est très fréquent. Nous
l'estimons aux alentours de l'an mille.
Datation
envisagée pour l'église Saint-Remacle d'Ocquier
(datation de la seule partie visible : les deux édifices
révélés par les fouilles seraient bien antérieurs à cette
date) : an 950 avec un écart de 100 ans.