L'église Saint-Jean-Baptiste de Lopud
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Nous n'avons pas visité cette église, c'est pourquoi les
images de cette page ont été recueillies sur Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci sur les églises de Lopud :
« De
l’époque romaine, nous avons des fragments de pierre en
relief sur des églises préromanes. Les vestiges de la
culture croate primitive des IXe et Xe
siècles sont les chapelles préromanes : Sainte-Marie,
Saint-Élie, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Peter,
Saint-Nicolas. Comme nous l’assurent de nombreux monuments
et historiens de Dubrovnik, il y avait une colonie croate
sur l’île de Lopud dès le IXe siècle. »
Nous n'avons pas de renseignement concernant plus
particulièrement cette église.
La vue par satellite de l'image
1 nous montre successivement et de gauche à droite
(Ouest en Est), une grande cour rectangulaire suivie d'une
autre cour légèrement plus petite située dans le même axe
que la précédente. En allant toujours à droite et dans le
même axe, on a un corps de bâtiment rectangulaire nettement
moins large que la cour précédente. Ce corps de bâtiment est
bordé au Nord-Est par une cour rectangulaire.
Revenons au corps de bâtiment situé au Sud-Est. Il est
visible sur les images 2
et 3. On se trouve en présence d'une architecture
tout à fait semblable à celles des églises Saint-Nicolas de
Lopud et Saint-Nicolas de Koločep, étudiées précédemment :
nef rectangulaire prolongée par un chevet rectangulaire de
plus petites dimensions, arcatures sur les murs latéraux,
tour-lanterne sur la nef. Cette ressemblance est confirmée
par l'examen de l’intérieur de cette chapelle (images
7 et 10). Comme à Saint-Nicolas de Lopud, la
tour-lanterne est posée directement sur la voûte soutenue
par des arcs doubleaux portés par des pilastres.
Nous pensons (sans certitude avérée) que
la chapelle décrite ci-dessus devait faire partie de
l'édifice primitif. Celui-ci a ultérieurement était complété
à l'Ouest par deux corps de bâtiment occupant les espaces
rectangulaires. Pour y accéder à partir de l'Ouest, on
emprunte une porte surmontée d'un arc de décharge en plein
cintre (images 4 et 5).
L'image 6 permet
de voir les deux cours. Il y avait là deux bâtiments
successifs séparés par une paroi. On peut encore voie, à
gauche et à droite, les restes des passages entre ces deux
structures, celle située à l'Ouest étant probablement une
sorte de narthex.
Deux sculptures encadrent l'arc triomphal permettant
d'accéder à la nef voûtée (image
7). Il est difficile de savoir si, à l'origine,
c'étaient des chapiteaux portés par des pilastres, ou des
corbeaux insérés dans le mur. Leur décor est, selon nous,
préroman : une croix pattée pour le chapiteau de l'image
8, une croix pattée encadrée par deux oiseaux
(reprise du thème bien connu des « oiseaux au canthare »)
pour le chapiteau de l'image
9.
Le site contient une autre sculpture. Il s'agit du linteau
de portail de l'image 11.
Ce linteau est orné d'un monogramme très finement
sculpté. Bien qu'il y ait la représentation de la croix, le
travail ressemble à de la calligraphie arabe (image
12).
Datation
envisagée pour l'église Saint-Jean-Baptiste de
Lopud : an 925 avec un écart de 75 ans.