La chapelle Saint-Jean de Hvar
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Nous n'avons pas visité cette église. Les images de cette
page sont extraites de galeries d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à l'île de Hvar
nous apprend ceci sur son histoire :
« Les
premiers habitants de Hvar furent les Illyriens, aux IVe
et Ve siècles av.J.-C. Ils se défendirent
vaillamment contre les Grecs mais ceux-ci finirent par
envahir l'île. Les Grecs de Paros fondèrent alors la
colonie de Faros, ancêtre de la ville de Stari Grad. En
219 av.J.-C., les Romains la conquirent. À la chute de
l'Empire romain d'Occident, Hvar devint byzantine. Aux VIIe
et VIIIe siècles, des Slaves s'y installèrent.
Les siècles suivants furent marqués par des querelles
incessantes entre Byzance, Venise et les souverains
hungaro-croates au sujet du contrôle de Hvar. En 1151,
l'île, offerte à l'ordre de Saint-Benoît qui y a bâti
trois abbayes et un prieueé, fut prise par les habitants
de Narenta, qui s'emparèrent également des îles de Lastovo
et de Korcula. En 1331, les Vénitiens annexèrent l'île.
Les habitants de Hvar se soulevèrent à plusieurs reprises
mais sans succès. La suite suivit les aléas de l'histoire
: l'île fut tour à tour italienne, française,
autrichienne, yougoslave et enfin croate. »
Nous n'avons pas trouvé d'autre information sur cette île et
sur son patrimoine. Aussi, c'est avec une certaine surprise
que nous avons découvert au hasard de nos recherches
l'existence de cette chapelle et de la belle mosaïque
romaine qu'elle contient.
Image 1 : Vue
par satellite de l'ensemble. La chapelle Saint-Jean est le
bâtiment aux toits gris situé en haut et à gauche. Il est
formé de trois corps de bâtiment dont une abside
semi-circulaire. On repère en dessous un autre bâtiment au
toit rouge. C'est le bâtiment à droite sur l'image
2. En
revenant sur l'image 1, on repère à droite du
bâtiment au toit rouge les restes de ce qui semble être une
abside semi-circulaire insérée. Ces tracés laissent
envisager que le complexe archéologique est plus vaste que
la chapelle Saint-Jean.
Image 2 : La
façade Ouest de la chapelle Saint-Jean.
Images 3 et 4 :
Contournement de la chapelle Saint-Jean par le Nord. Restes
archéologiques non identifiés.
Images de 5 à 10 :
Panoramique circulaire de l'intérieur de l'église (dans le
sens direct). On remarque l'absence de symétrie dans le
corps de bâtiment médian (image
5) : à gauche, une série de petits arcs portés par
4 ou 5 pilastres et à droite un seul grand arc (image
10). Une hypothèse qui doit être vétifiée : il est
possible que la chapelle Saint-Jean soit le reste du
collatéral Nord d'une basilique à trois vaisseaux. Le grand
arc côté Sud serait le reste d'un arc séparant le collatéral
Nord et le vaisseau central de la nef de cette basilique.
Ultérieurement, on aurait décidé de voûter cette nef par une
voûte en plein cintre en faisant porter la retombée de cette
voûte sur le grand arc côté Sud et sur la série de petits
arcs côté Nord, ces arcs et pilastres ayant été construits
en vue de ce voûtement.
Image
11 : La mosaïque.
Elle couvre le sol du corps de bâtiment médian ainsi qu'une
partie de celui de l'abside. Elle est principalement décorée
de feuilles entrelacées : feuilles de lierre.
Au centre sont développées successivement deux scènes
représentant l'une et l'autre le thème classique des «
oiseaux au canthare ».
Pour la plus proche, deux paons encadrent un canthare d'où
jaillissent des pampres de vigne (symbole d'immortalité).
Pour la suivante, visible sur l'image
12, deux oiseaux (mais peut-être trois car il y a
des manques) s'ébattent autour d'un canthare d'où émergent
des rameaux.
Datation
Nous avons pour principe de dater un édifice en fonction du
plan initial. Ainsi, si de belles voûtes gothiques ont été
installées sur des murs romans tout à fait quelconques,
l'édifice sera daté de la période romane. Il arrive
fréquemment que des églises soient bâties sur d'anciennes
villas romaines. Les fondations des murs coupent les
mosaïques du sol dans un sens différent de celles-ci.
Mais ce n'est pas le cas ici : les mosaïques s'inscrivent
dans le plan des murs, qui sont donc, au moins dans leurs
parties inférieures, contemporains des mosaïques.
Datation envisagée pour
la chapelle Saint-Jean de Hvar : an 400 avec un écart de 75
ans.