Le musée archéologique d'Istrie à Pula
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Le musée archéologique d'Istrie, à Pula, était fermé lors de
notre visite, pour rénovations. Les images de cette page
sont extraites de galeries d'Internet.
En particulier, nous avons capturé les images de bas-reliefs
d'Istrie sur le site Patrimoine
Culturel de l'Istrie, créé par Ivan Matejcic, et ce,
uniquement pour les besoins de notre recherche.
La page Internet de ce musée nous apprend ceci :
«
Les locaux de l’ancien gymnase royal de 1890 sont devenus
ceux du musée archéologique d’Istrie, l’une des plus
importantes institutions de ce type en Croatie. Il a été
crée en 1902 comme Musée Municipal. Son fonds de base est
constitué d’objets retrouvés lors des fouilles sur la
localité de Nesactium. Avec le déménagement de
l’association archéologique et historique d’Istrie de
Poreč à Pula, avec dans sa suite le déplacement des
collections archéologiques, le Musée Municipal de Pula
regroupe la collection nationale des monuments lapidaires
et les collections du Musée Provincial de Poreč en une
seule institution fondée en 1925 sous le nom de Musée
d’Istrie. Il s’ouvre au public en 1930. Le jour de
l’inauguration de l’exposition, le Musée a publié un guide
en langue italienne. Cette exposition était présentée au
public, avec de légères modifications, jusqu’à la fin de
la Deuxième Guerre mondiale, quand, lors de
l’administration alliée, de nombreux objets ont été
transférés en Italie. En 1949, le Musée rouvre ses portes
en tant que Musée archéologique d’Istrie. La période
survolée par l’exposition s’étend de la préhistoire aux
prémices du Moyen-Âge. L’exposition est installée sur
trois niveaux. Au rez-de-chaussée, on peut visiter deux
salles consacrées à la période paléochrétienne. On peut y
voir, entre autres, des stèles funéraires et des restes de
sarcophages du Ve siècle. Le premier étage est
occupé par des collections très variées. On y traite de la
préhistoire de la région mais aussi d’un thème original,
l’influence des religions orientales dans les cités
romaines. Une salle de l’étage est consacrée à Nesactium,
un site archéologique majeur en Istrie. Enfin, le deuxième
étage balaie l’Empire romain et le début du Moyen-Âge.
Pour Rome, les objets récoltés sont variés : monnaies,
céramiques, lampes en bronze, dallages, et bien d’autres
encore. L’Antiquité tardive est évoquée à travers les
premières expressions du christianisme en Istrie. La
visite se termine par le Haut Moyen-Âge. »
Commentaires divers
Bien que nous n'ayons pu visiter ce musée, les diverses
images que nous avons pu recueillir nous permettent de
comprendre tout l'intérêt qu'il pourra présenter lors de sa
réouverture. Cet intérêt se manifeste en premier examen par
les monuments qu'il abrite, identifiables sur le plan de l'image 1 : une porte
de la cité romaine (image
2), un théâtre antique (images
3 et 4), la citadelle vénitienne (image
5), l'ancien gymnase royal (image
6). Il y a aussi toute une collection d'artefacts
des périodes préhistorique, protohistorique, romaine et
romaine tardive.
Grâce au site Patrimoine
Culturel de l'Istrie, de Ivan Matejcic, on est en
mesure d'apprécier la richesse de ce musée en ce qui
concerne la deuxième moitié du Premier Millénaire (Haut
Moyen-Âge). Nous avons utilisé des images de ce site pour
compléter nos informations sur les églises d'Istrie que nous
avons étudiées. Il reste cependant dans ce musée certains
objets sculptés (éléments de chancels, chapiteaux ou
impostes) dont la provenance n'a pas été précisée. Nous les
présentons sur cette page (images
de 7 à 18) afin de montrer la variété des décors
sculptés. Nous estimons que la grande majorité de ces pièces
ont été sculptées durant le dernier quart du premier
millénaire : an 875 avec un écart de 125 ans.
Image
7 : fragment d'un linteau protégeant l'entrée du
chœur. Une croix pattée est encadrée par un oiseau et un
quadrupède. Datation estimée : an 725 avec un écart de 125
ans.
Image 8 : Ici
aussi, on peut voir une croix pattée au centre du cercle de
droite ainsi que des oiseaux picorant un Arbre de Vie à
entrelacs. Datation estimée : an 725 avec un écart de 125
ans.
Image 9 : Autre
Arbre de Vie à entrelacs.
Images 10, 11 et 12
: Autre Arbre de Vie à entrelacs. Diverses figures de bandes
entrelacées encerclant de larges feuilles étalées.
Image
14. Sous une série d'arcades, on peut voir de
gauche à droite, un chasseur (peut-être un centaure) tirant
à l'arc, un oiseau picorant un fruit, un Arbre de Vie.
Images 16, 17, 18 :
Un seul chapiteau vu sur trois de ses faces. On voit
successivement un griffon saisissant un petit quadrupède (en
bas à droite) avec, en haut et à droite, un petit oiseau (image 16). Puis un lion
(ou un loup) bien dégradé (image
17). Et enfin un centaure tirant une flèche (image 18). Nous sommes
persuadés qu'il y a un lien entre ces trois représentations,
une « histoire » qui les relie. Cette « histoire » n'est
probablement pas locale. En effet, ce n'est pas la première
fois que nous voyons un centaure tirant une flèche, ou un
sphinx bondissant ou le couple centaure-loup. Au vu de la
multiplicité de ces images, nous espérons que l'on pourra un
jour trouver un texte descriptif de cette histoire et par
suite le symbolisme qui doit lui être attaché.
Datation
envisagée pour les sculptures des images
7 à 18 : an 875 avec un écart de 125 ans.
Rappelons ce que pour nous signifie le mot « écart ». Il
s'agit d'un écart moyen. Ce n'est pas la totalité des
valeurs qui est comprise entre l'an 750 et l'an 1000 mais la
grande majorité de ces valeurs : il y a plus de 70 chances
sur 100 que ces pièces aient été sculptées entre 750 et
1000.