L'abbatiale Sainte-Marie de Amorbach 

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Nous n'avons pas visité cette abbatiale. Notre étude de cet édifice s'est inspirée de pages d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier abondamment consulté le site Internet http : //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette période, mais ce site, dont le nom se traduit en français par « Trésors romans », est beaucoup plus riche en monuments et nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous sont extraites de ce site Internet.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église nous apprend ceci :

« Histoire

En 1272, Ulrich von Dürn vendit la ville d'Amorbach avec la défense des intérêts du monastère à Werner d'Eppstein, archevêque de Mayence. La souveraineté temporelle passe à l'électorat de Mayence. La juridiction ecclésiastique est restée dans le diocèse de Wurtzbourg.

En 1656, il y eut un traité entre l'évêché de Wurtzbourg et le diocèse de Mayence pour quelques ajustements de terrain. Amorbach est revenu à l'archevêché de Mayence (désormais religieux et laïque).
[...]

De 1742 à 1747, l'église abbatiale a subi sa transformation dans le style du baroque rococo. L'architecture était celle de la cour de Mayence. Maximilien von Welsch était directeur général de la construction, selon les idées de Anselm Franz Freiherr von Ritter zu Groenesteyn. La mise en œuvre des plans a été réalisée par un ingénieur des cadets Alexandre Schmitt Jacob sous l'influence de l'architecte mayençais Johann Valentin Thoman. »


Commentaires de ce texte et évaluation du bâtiment

Le texte ne nous apprend pas grand-chose. Si ce n'est que le lieu est ancien. Et que, « De 1742 à 1747, l'église abbatiale a subi sa transformation dans le style du baroque rococo. ». L'auteur dit bien que l'église a été « transformée » et non « reconstruite ». Nous avons constaté à de nombreuses reprises que des églises anciennes ont subi des transformations à l'époque baroque. Il s'agissait le plus souvent d'un habillage baroque. Sous un décor de plâtre, les structures archaïques avaient été conservées.

Malheureusement, dans le cas présent, le décor est tellement surchargé qu'il est difficile d'imaginer quel pouvait être l'état primitif (images 5 et 6). La nef devait être à trois vaisseaux charpentés. Nous pensons sans certitude avérée que les piliers étaient de type R0000 ou R0100. Les deux tours de l'ouvrage Ouest (images 2 et 3) apparaissent romanes dans les parties inférieures (les trois étages qui contiennent de grandes baies). On y voit en effet des arcatures lombardes. Cependant, certains détails apportent une contradiction. En règle générale, dans les campaniles romans, il y a élargissement des baies lorsque l'on monte d'un étage. Ici, de plus, les colonnes centrales des baies géminées nous semblent trop minces. Les baies seraient donc relativement récentes. Nous avons pensé que la fenêtre romane exposée dans un musée voisin (image 4) pouvait être un reste de fenêtre d'une des anciennes tours. Mais il s'agit d'un assemblage hétéroclite : la colonne et le chapiteau du milieu ne coïncident pas avec le pourtour.


Datation envisagée pour l'abbatiale Sainte-Marie de Amorbach. Nous pensons que l'édifice primitif devait être préroman. Cependant, le décor baroque ne permet pas d'effectuer une évaluation de la datation.