La cathédrale de l’Assomption de Hildesheim 

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Nous n'avons pas visité cette cathédrale. Notre étude de l'édifice s'est inspirée de pages d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier abondamment consulté le site Internet http : //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette période, mais ce site, dont le nom se traduit en français par « Trésors romans », est beaucoup plus riche en monuments et nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous sont extraites de ce site Internet.

La page du site internet Wikipédia consacrée à cette église nous apprend ceci :

« La cathédrale Sainte-Marie de l'Ascension de Hildesheim :

Sa première construction fut commencée en 872. Presque entièrement détruite durant la Seconde Guerre mondiale, elle a été reconstruite dans les années 1950 dans son style roman d'origine. Les murs et le trésor sont inscrits à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1985.

Histoire :

La cathédrale Sainte-Marie de Hildesheim fut commencée en 872 sous le règne de l'évêque Alfred. Du XIe siècle au XIVe siècle, se succédèrent de multiples extensions, sans toutefois remettre en question le plan original de l'évêque Alfred.

La cour entourant encore aujourd'hui la cathédrale souligne le plan bernardin de cette cathédrale fortifiée.

L'aménagement baroque de l'intérieur de la cathédrale est l'œuvre de Justus Wehmer (1690-1750).

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, la cathédrale fut presque entièrement détruite et fut reconstruite entre 1950 et 1960. On ne reproduisit pas les transformations baroques qu'avait connues l'édifice, préférant revenir à l'architecture romane primitive.

Description :

Plan d'ensemble. La structure de base de la cathédrale de Hildesheim est celle d'une basilique romane à trois nefs avec un transept. La nef centrale et les bas-côtés de la nef sont chacun séparés par neuf arcades dans l'alternance de colonnes typique de la Basse-Saxe. Neuf chapelles latérales gothiques sont établies en saillie à l'extérieur des bas-côtés. Une crypte est située sous la croisée et le chœur.

• Longueur totale : 77 m.

• Hauteur de la nef centrale : 14 m.

• Largeur de la nef centrale : 12 m.

• Largeur de la nef : 32 m.

• Hauteur du massif occidental : 41 m.

• Hauteur de la tour de croisée du transept : 20 m.


Décoration intérieure et trésor :

Les bronzes datant de l'évêque Bernard (993-1022) sont :

• Les vantaux en bronze de la porte de Bernward, datés de 1015, avec une représentation de l'histoire du saint homme.

• Les colonnes du Christ (1020), avec des scènes de l'Évangile.


Autres objets précieux :

• Le lustre Hezilo, un lustre à roue du XIe siècle (dans le transept, figurant la Jérusalem céleste)

• La châsse romane de saint Épiphane de Pavie, de Côme et Damien et de Can, Cantien et Cantienne.

• La châsse romane de Saint Gothard dans la crypte.

• La Croix de Saint Bernard ainsi que des reliquaires et des ustensiles liturgiques, exposés dans le musée diocésain.

• Les fonts baptismaux en bronze de 1225 (style roman tardif)
. »


Commentaires du texte ci-dessus

Arrêtons-nous à ce paragraphe : « La cathédrale Sainte-Marie de Hildesheim fut commencée en 872 sous le règne de l'évêque Alfred. Du XIe siècle au XIVe siècle se succédèrent de multiples extensions, sans toutefois remettre en question le plan original de l'évêque Alfred. ». Et comparons à deux autres phrases concernant l'abbaye de Marienberg, pour la première, « L'abbaye de Marienberg a été fondée en 1176 par l’abbé Wolfram von Kirchberg », et l'abbatiale Saint-Michel de Hildesheim pour la seconde, « La pierre de consécration indique la date de début de construction de l'église : 1010 ».

Voilà donc trois églises aux nefs presque semblables (nefs à trois vaisseaux charpentés, piliers de type C0000 ou R0000, arcs reliant les piliers en plein cintre et simples) et dans la même région. Et si l'on en croit les rédacteurs de ces textes, construites toutes les trois à des périodes fortement différentes (cent quarante ans entre les deux églises de Hildesheim, trois cents ans entre Sainte-Marie de Hildesheim et Marienberg). Cent quarante ans, c'est la période de temps séparant la construction d'un immeuble du XIXe siècle du type Haussmann de celle d'un gratte-ciel de la Défense à Paris. Même un enfant ferait la différence ! Et, dans le cas présent, il n'y aurait aucune différence à cent quarante jusqu'à même trois cents ans d'écart ! Comprenons bien que ces distorsions de datations, si elles sont vraies, nécessitent pour le moins de sérieuses justifications.

En fait, compte tenu de l'archaïsme des constructions, nous pensons que c'est la datation de Sainte-Marie de Hildesheim, « commencée en 872 », qui est la plus proche de la vérité. Cela étant, comme il est écrit ci-dessus, de nouveaux travaux comme la construction du transept ont été effectués aux alentours du XIe siècle.


Mobilier liturgique

Image 13 : Châsse-reliquaire.
Elle est située dans la crypte (image 12). Nous pensons, sans certitude car l'image n'est pas nette, qu'elle date du XIIIe siècle. Ce serait la châsse de Saint Gothard.

Image 15 : Vierge à l’enfant. Elle est située dans la crypte (image 14). Remarquer qu' à l'origine la Vierge et l'Enfant ne devaient pas être couronnés. Chacun tient dans la main une sphère. Représentation de la Terre ? Du cosmos ?

Les vantaux des portes de bronze (images de 16 à 23). Rappelons la phrase « Les vantaux en bronze de la porte de Bernward, datés de 1015, avec une représentation de l'histoire du saint homme. ». Nous avons quelques difficultés à la comprendre. Si c'est l'évêque Bernard qui a fait réaliser ces portes, il est douteux qu'il ait mis en scène sa propre histoire. De plus, certains des décors des panneaux nous semblent appartenir à la période gothique. Il est par ailleurs fréquent de voir sur des portes de bronze des panneaux anciens remplacés par de nouveaux.

Image 16. Porte de l'évêque Bernard.

Image 17. Partie inférieure de la porte de l'évêque Bernard.

Image 18. Deux panneaux de gauche de la partie inférieure de la porte : Adam et Ève chassés du Paradis Terrestre par l'Ange. En dessous, probablement, Adam condamné à travailler, et Ève, à enfanter.

Image 19. Deux panneaux de gauche de la partie inférieure de la porte (en dessous des précédents). Peut-être les cadeaux de Caïn et Abel. En dessous, peut-être le combat entre David et Goliath.

Image 20. Deux panneaux de droite de la partie inférieure de la porte : au-dessus, la Présentation au Temple de Jérusalem. Au dessous, l'Adoration des Mages.

Image 21. Deux panneaux de droite de la partie inférieure de la porte (en dessous des précédents). Deux scènes énigmatiques (peut-être sur la vie de Saint Bernard).



Image 22. Partie supérieure de la porte de l'évêque Bernard. On y voit dans la colonne de gauche et de haut en bas. : la Création d’Ève de la côte d'Adam, l'accueil au Paradis Terrestre, le Péché Originel, Adam et Ève confondus par Dieu. Dans la colonne de gauche et de haut en bas. : après la Résurrection, Jésus et Saint Thomas, l'Ange de la Résurrection et les Saintes Femmes, La Crucifixion et Jésus devant Pilate.

Image 23. La Crucifixion et Jésus devant Pilate. Cette scène de crucifixion est, selon nous, si ce n'est préromane, du moins d'inspiration préromane. On peut la voir sur des mosaïques datées du VIIIe siècle. Elle est identifiable par la présence des deux soldats, de Marie et de l'apôtre Jean. Et aussi le fait que les bras de Jésus sont en croix droite et qu'il est vêtu d'un long pagne. Par contre, il y a absence de la lune et du soleil. Pour l'autre scène, remarquer la présence du diable derrière Pilate.

Image 24. Le lustre de bronze.


Image 25. Colonne du Christ.

Image 26. Sur la colonne du Christ : Le martyre de Saint Jean Baptiste. Un serviteur porte la tête sur un plateau. Il s'approche de la table du banquet.

Image 27. Sur la colonne du Christ : Le martyre de Saint Jean Baptiste. Suite de la scène précédente. À droite, la table du banquet. Au milieu, la danse de Salomé.
À gauche, un musicien.

Image 28. Les fonts baptismaux.

Image 29. Les fonts baptismaux (détail) : le Baptême du Christ. La scène est classique. Le Christ est représenté à la fois dans les Eaux et au-dessus des Eaux.

Image 30. Aiguière en forme de bouquetin.

Image 31. Autre Vierge à l'Enfant. Elle est peut-être plus ancienne que la précédente (XIe siècle ?). Les visages de la Vierge et de l'Enfant semblent avoir été refaits.

Image 32. Reliquaire en émaux champlevés (XIVe siècle ?).

Image 33. Reliquaire en bronze doré (XIIIe siècle ?).


Datation envisagée pour la cathédrale de l’Assomption de Hildesheim : an 850 avec un écart de 150 ans.