L’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune (Suisse) 

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L’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune est bien connue pour deux raisons:

Tout d’abord la légende de Saint-Maurice et de la légion thébaine. Maurice commandant la légion thébaine aurait refusé de sacrifier aux dieux païens. Face à ce refus et à la révolte des légionnaires, Maurice aurait été exécuté ainsi qu’un grand nombre de ses compagnons. On pourrait penser qu’une telle légende n’est que pure invention. Pourtant Grégoire de Tours, qui vivait trois cent ans plus tard, en parle dans son Livre des Miracles : « Des saints d’Agaune, Mauricius et ses compagnons. Lorsque le roi Guntehramn se fut complètement livré aux choses spirituelles et qu’il abandonna les pompes du siècle en partageant ses trésors aux pauvres et aux églises, il envoya un prêtre porter des présents aux moines qui servaient les saints d’Agaune, et lui ordonna de rapporter à son retour des reliques des saints. » Par ailleurs, l’histoire en elle-même n’est pas en soi extraordinaire. On a déjà vu des unités de soldats décimées pour insubordination (exemple : en France en 1917)

L’autre raison tient au fait que le trésor de l’abbaye a été conservé. Et il est d’une très grande richesse. Une richesse que nous ne commenterons pas, car ce n’est pas l’objet de notre site.


Cette abbaye a été profondément modifiée au cours des temps et ses restes sont pieusement conservés par les moines gardiens de l’abbaye.

Ainsi, un autel a été installé à l’intérieur des restes d’un martyrium de l’époque dite carolingienne (images 1, 2 et 3) ; On peut voir ce martyrium sur le plan (image 4) à l’emplacement de la crypte située sous l’abside occidentale (à gauche).

En 1942, un énorme rocher se serait effondré sur le clocher et une partie du chœur. Que reste-t-il de cette série des destructions ? Peut-être le bel arc légèrement outrepassé de l’image 5 pourrait être un reste de la construction carolingienne.

On a dit que le clocher avait été partiellement détruit en 1942. Il a sans doute été reconstruit à l’identique (image 6) . Ses arcatures lombardes ( image 7) sont caractéristiques de l’époque Xe- XIesiècle.

L’image 8 est celle d’une pierre tombale portant l’inscription : « SUB HUNS TETOLUM REQUIESCIT BONE MEMORII RUSTICUS MONACHUS » : « Sous ce titulus repose le moine Rusticus, de bonne mémoire ». L’image 9 fait apparaître le symbole de deux oiseaux s’abreuvant au canthare.


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