La Hünenkapelle d'Oerlinghausen
Nous n'avons pas visité cette chapelle.
Notre étude de cet édifice s'est inspirée de pages
d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries
d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier
abondamment consulté le site Internet http
: //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli
les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site
traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons
conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette
période, mais ce site, dont le nom se traduit en français
par « Trésors
romans », est beaucoup plus riche en monuments et
nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous
sont extraites de ce site Internet. De plus, nous avons pu
identifier un nombre important de monuments grâce au livre Westphalie
Romane de la Collecton Zodiaque,
écrit par Uwe Lobbedey.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette
chapelle nous apprend ceci :
« La Hünenkapelle est
la ruine d'une église-halle médiévale, dont seuls les murs
d’enceinte sont conservés aujourd’hui. Elle est entourée
d’un mur circulaire, appelé “Sachsenlager”. C’est
l’une des cinq fortifications pré-chrétiennes de Lippe. La
chapelle mégalithique est inscrite avec le numéro 42 en
tant que monument architectural dans la liste municipale
des monuments.
Aucune
information écrite n’a été transmise sur l’origine de la
chapelle mégalithique. Au XVIIe siècle,
l’historien Nicolaus Schaten l'a interprétée comme une
chapelle d’action de grâce pour la victoire de Charlemagne
sur les Saxons. On dit que la chapelle a longtemps été un
lieu de dévotion pour les pèlerins. Dans le grenier, il y
avait une petite chambre où vivait un ermite, qui
s’occupait de l’entretien de la chapelle. La chapelle
était dédiée au saint patron des ermites, Saint Antoine.
Après la destruction de la chapelle en 1548, la croix
romane en bois d’origine dans la chapelle mégalithique a
été déplacée dans la crypte de la cathédrale de
Padderborn, où elle est encore conservée aujourd’hui.
[...]
Vers
1930, Hermann Dieckmann a suggéré que la chapelle était le
site de l'Irminsul. Cette
thèse a été largement diffusée, même en dehors de Lippe,
par Hans Reinerth. Cependant, cette théorie était
également une opinion minoritaire à cette époque et est
maintenant considérée comme réfutée. »
Commentaires de ce texte
« L’Irminsul
» ou « Erminsul
» était un sanctuaire médiéval des Saxons, qui,
selon les données des Annales Franques, a été détruit par
les Francs à l’instigation de Charlemagne en 772. Le nom
remonte étymologiquement au germanique irmana
(= grand) et
sul (= pilier), désignant ainsi une grande colonne.
Hermann Dierkmann était un archéologue ayant travaillé sur
le site. Quant à Hans Reinerth, archéologue plus connu ayant
introduit de nouvelles méthodes en archéologie
(palynologie), il a eu des problèmes de collaboration avec
les nazis. Un bon nombre de ceux-ci passionnés d'ésotérisme
étaient à la recherche de traces de l'esprit fondateur
germanique. Cela explique le désir de retrouver
l'emplacement de « l’Irminsul
».
Pourquoi avons nous voulu
étudier cet édifice ?
La question est tout à fait légitime. Car, sur le plan
architectural, il semble ne présenter aucun intérêt. Nous
affichons 6 images alors qu'une seule pouvait suffire. Qui
plus est, nous n'avons pas obtenu de vue aérienne
satisfaisante car la forêt cache les ruines. Bien que des
fouilles aient été faites, nous n'avons pas de rapport de
ces fouilles. Nous ne disposons pas non plus du plan de
cette église. Extérieurement, elle apparaît rectangulaire
mais nous ne savons pas si, à l'intérieur, il y avait
séparation entre la nef et le sanctuaire.
Pourquoi donc nous y sommes-nous intéressés ? Parce que
c'est un des seuls édifices à nef unique orientée de
Westphalie pouvant remonter au premier millénaire ! Presque
tous les autres ont des nefs à trois vaisseaux.
Il faut savoir que, originaires du Sud de la France, nous
avons eu connaissance de l'existence de chapelles rurales à
chevet carré. Ces chapelles ont fait l'objet d'études
diverses et les spécialistes commencent à s'y intéresser.
Leur nombre, au début très réduit, a nettement augmenté à la
suite des recherches et on en décompte à présent plusieurs
centaines.
La question que nous nous posons est de savoir si ce qui
s'est passé dans le Sud de la France et le Nord de
l'Espagne, s'est également passé dans le Nord de l'Europe.
C'est-à-dire s'il y a eu durant le premier millénaire
(plutôt en fin du premier millénaire et début du second)
construction de nombreuses chapelles rurales à nef unique et
chevet plat. A priori la réponse à cette question es : « Non
! la Hünenkapelle d'Oerlinghausen est la seule chapelle de
Westphalie, à nef unique pouvant être antérieure à l'an
mille. ».
En fait, nous en avons vu au moins une autre au site
rupestre d’Externsteine. Mais surtout, nous pensons que la
Hünenkapelle d'Oerlinghausen pourrait être « l'arbre qui
cache la forêt » : tout l'engouement ésotérique que l'on a
propagé sur elle ( « L’Irminsul
» !) l'a transformée en un exemplaire unique. Lorsque, dans
le Sud de la France, les recherches ont commencé, ces
chapelles étaient peu nombreuses. On en a trouvé ensuite de
nombreuses, soit en ruines, soit encore en activité.
Datation
Par manque de renseignements sur cette église, il nous est
difficile de l'évaluer d'une façon précise.
Datation
envisagée pour la Hünenkapelle d'Oerlinghausen : an
900 avec un écart de 250 ans.