L'église Saint-Jean-Baptiste de Nideggen
Nous n'avons pas visité cette église.
Notre étude de cet édifice s'est inspirée de pages
d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries
d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier
abondamment consulté le site Internet http
: //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli
les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site
traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons
conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette
période, mais ce site, dont le nom se traduit en français
par « Trésors
romans », est beaucoup plus riche en monuments et
nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous
sont extraites de ce site Internet. De plus, nous avons pu
identifier un nombre important de monuments grâce au livre Westphalie
Romane de la Collecton Zodiaque,
écrit par Uwe Lobbedey.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci :
« Histoire
L’église a été construite vers 1177. En 1219, l’église a
été donnée à l'Ordre Teutonique par le comte Guillaume II
de Juliers. En 1282, les Chevaliers de Saint-Jeanen
devinrent les propriétaires, qui furent responsables de la
pastorale du village. Jusqu’en 1794, l’Ordre fournissait
les aumôniers.
Après un éclair de foudre dans le clocher de l'église, le
bâtiment a été considérablement détruit en 1648 pendant la
guerre de Trente Ans. Il a été reconstruit en 1657. Après
de violents tremblements de terre au XVIIIe
siècle, la restauration a eu lieu entre 1898 et 1900 sous
le maître d’œuvre de la cathédrale de Strasbourg, Ludwig
Arntz. Pendant les violents combats de la Seconde Guerre
mondiale dans la forêt de Hürtgen, la partie nord-ouest de
l’église a été détruite. L’architecte de Nideggen Heinrich
Lauer était chargé de la reconstruction. Le 31 mai 1957,
le nouvel autel est consacré.
Les fresques restaurées dans l’église paroissiale valent
le détour. [...]
Lors
d’une recherche en août 2019, une pièce de 3,16 mètres sur
3,43 mètres de profondeur sous l’église est apparue, dans
laquelle “même deux sarcophages auraient de la place”. On
soupçonne que le comte Guillaume IV de Juliers, assassiné
à Aix-la-Chapelle il y a 742 ans, aurait pu être enterré
ici. »
Commentaires sur ce texte
Peu d'informations nous sont fournies. L'auteur nous affirme
que l'église a été construite vers 1177. Il doit donc y
avoir un document daté de 1177 qui mentionne l'existence de
cette église (la date bien précise permet de l'envisager)
mais l'auteur n'en parle pas. À moins…qu'il n'y ait pas de
document daté de 1177 ! En effet, dans le dernier
paraagraphe, l'auteur parle d'une découverte faite en 2019
d'une possible inhumation effectuée 742 ans auparavant. En
soustrayant 742 à 2019 on obtient 1277. Serait-ce là
l'origine de la date 1177 ?
Datation
Le texte est donc fort peu précis sur la datation.
L'architecture de l'édifice nous semble plus instructive.
Extérieurement (images 1,
2 et 3), l'édifice présente des traces
d'ancienneté. La nef est de type basilical hérité des
basiliques romaines (nef à trois vaisseaux, le vaisseau
central étant plus élevé que les deux autres, avec un
décrochement au niveau des toits). À cela s'ajoutent
l'absence de transept, et très probablement, un chevet à
trois absides semi-circulaires (deux seulement sont visibles
sur les images) en prolongement des vaisseaux. Ces seuls
éléments seraient suffisants pour envisager que l'édifice
soit antérieur à l'an 1000.
Examinons à présent l'intérieur (images
de 4 à 9). La nef est à trois vaisseaux. Le
vaisseau central est charpenté. Les vaisseaux secondaires
sont voûtés d'arêtes sur doubleaux plein-cintre. Les piliers
sont de type R1110.
Les arcs reliant les piliers sont à double rouleau. Ce type
d'architecture définit la transition entre les nefs
entièrement charpentées et les nefs entièrement voûtées.
Ici, le vaisseau central est charpenté et les vaisseaux
secondaires sont voûtés. Remarquer que le style n'est pas
« lié » (expression qui signifie qu'une travée du vaisseau
central correspond à deux travées des collatéraux).
Remarquer l'existence d'une galerie au dessus de chacun des
collatéraux. Ces galeries peuvent communiquer entre elles
par l'intermédiaire du premier étage de l'Ouvrage Ouest. Par
contre, il semblerait bien qu'elles s'arrêtent côté Est. En
conséquence, on ne peut pas faire le tour de la nef. Mais en
partant de l'Ouest, on peut accéder aux parties Nord et Sud.
Ceci nous fait un peu penser à un théâtre à l'italienne où
il n'y aurait qu'un seul étage de loges. Cette comparaison
avec une salle de spectacles n'est pas totalement gratuite.
Nous l'avons déjà envisagée lorsque nous avons étudié les
grandes cathédrales des Pouilles.
Datation
envisagée pour l'église Saint-Jean-Baptiste de
Nideggen : an 975 avec un écart de100 ans.