La basilique Saint-Jean du Latran de Rome 

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Nous n'avons pas visité cette église. Les images ci-dessous ont pour source Internet.

La page du site Internet Wikipedia consacrée à cette église nous apprend ceci : « L'archibasilique Saint-Jean-de-Latran (San Giovanni in Laterano) est l'une des quatre basiliques majeures de Rome, édifiée sur le mont Latran. Son titre exact est basilique du Très-Saint-Sauveur et des saints Jean-Baptiste et Jean l'Évangéliste.

Premier édifice monumental chrétien construit en Occident, à partir de 320, elle est l'église cathédrale de l'évêque de Rome, le pape. [...] Elle est considérée comme la
« mère » en ancienneté et dignité de toutes les églises de Rome et du monde.
[...]

Première église à être publiquement consacrée ... le 9 novembre 324 par le pape Sylvestre I er ... elle prit progressivement (à partir du XIIesiècle) le nom de basilique Saint-Jean par association à son important baptistère voisin, dédié à saint Jean-Baptiste, le plus ancien de Rome. [...]

Ce monument a subi de nombreux outrages au cours des siècles. La basilique subit des dégâts lors des sacs de Rome, par Alaric en 410, puis Genséric en 435. À partir du VIesiècle, on commence à la désigner sous le nom de Saint-Jean, nom du baptistère voisin.

Un tremblement de terre la détruisit en l'an 896. Elle est alors entièrement restaurée par le pape Serge III au Xesiècle. [...]

La basilique fut à nouveau très endommagée par un terrible incendie dans la nuit du 6 mai 1308 sous le pape Clément V. Celui-ci lance les travaux de restauration terminés sous le règne de son successeur Jean XXII. Elle fut encore endommagée par un séisme en 1349, puis par un autre incendie en 1361, et à nouveau restaurée par Urbain V qui confia les travaux à l'architecte Giovanni Stefani. C'est à cette époque que le plafond à caisson remplace la charpente en bois. [...].

L'édifice actuel est un grand remaniement du XVIIesiècle. [...] La nef et l'aménagement intérieur sont dus à l'architecte Francesco Borromini, réalisation à la demande du pape Innocent X à l'occasion du Jubilé de 1650. L'architecte aurait désiré reconstruire totalement, mais il lui fut imposé de préserver le plafond du XIVesiècle. Son poids étant trop important pour les fines colonnes antiques, Borromini les réunit deux à deux et fit 10 piliers monumentaux. »

Nous avouons avoir été un peu « pris de court » par ces informations extraites d'Internet que nous venons tout juste de découvrir. Nous espérions « faire le buzz » en émettant l'idée que la nef (images 2 et 3) est le résultat d'une restauration baroque du XVIIesiècle. Nous voulions aussi faire remarquer que les colonnes demi-cylindriques accolées aux piliers pouvaient être les colonnes de l'église antérieure, noyées dans les massifs piliers à plan rectangulaire (un pilier faisant le lien entre deux colonnes consécutives. Il est probable que l'arc faisant le lien entre ces piliers soit encore présent dans la maçonnerie du pilier).

Cela étant, le site Internet nous en apprend beaucoup sur cette église. Ainsi le nom de Borromini, architecte réputé de l'époque. Ainsi aussi toutes les vicissitudes subies pat cette église (saccages, tremblements de terre, incendies). L'intérêt est que c'est une basilique connue. On sait donc beaucoup de choses d'elle. Et par là-même, on en apprend aussi sur les autres. Car si, en 896 et en 1349, des tremblements de terre ont endommagé cette église, ils ont très probablement endommagé d'autres églises de Rome. Certes les incendies de 1308 et de 1361 n'ont peut être affecté que cette église, mais leur fréquence fait envisager que le risque d'incendie n'était pas négligeable. Et on peut penser que beaucoup de dégâts causés par des dégradations, des incendies ou des tremblements de terre n'ont pas été portés à notre connaissance, les archives les concernant ayant toutes disparu.

Ce site Internet confirme certains de nos points de vue. En particulier celui des « travaux sous œuvre ». Au XVIIesiècle, on était capable de faire des restaurations de murs maîtres sans endommager les parties supérieures. Ainsi, en faisant ses travaux de restauration, Borromini a très probablement remplacé certaines colonnes de l'édifice précédent sans endommager le plafond à caissons.

Nous avons aussi une information importante : cette église a été détruite en 896 et reconstruite au siècle suivant. Il faudrait connaître la véracité de cette source. En particulier savoir si cette destruction a été totale ou partielle. Si elle a été totale, la reconstruction se fait avec un nouveau plan et de nouveaux matériaux. Si elle a été partielle, il n'y a pas reconstruction mais restauration de l'édifice antérieur. La connaissance précise de ce qui s'est passé permettrait d'améliorer la datation.

Nous pensons que la basilique à nef à trois vaisseaux et colonnes monolithes que Borromini a restaurée a été construite avant l'an 1000. Mais au vu des colonnes et des grands arcs, il semble nettement postérieur aux églises paléochrétiennes. Une date aux environs de l'an 800 (avec une grande marge d'erreur) nous semble raisonnable. Et donc la reconstruction totale de l'édifice après le tremblement de terre de 896 est envisageable. Si cela devait être confirmé, l'étude des arcs et des piliers de la basilique Saint-Jean du Latran permettrait de constituer un excellent marqueur de datation.




Datation envisagée pour la basilique Saint-Jean du Latran de Rome (édifice primitif avant sa restauration par Borromini) : an 850 (au lieu de 800 pour tenir compte de la destruction de 896) avec un écart de 150 ans.


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