Le baptistère Saint-Jean de Pise 

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Nous n'avons pas visité ce baptistère. La plupart des images de cette page ont été recueillies sur Internet.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à ce monument nous apprend ceci :

« Histoire

Le but de la construction de cet édifice fut de remplacer un ancien baptistère octogonal, dont les fondations furent mises à nu au cours de travaux d’excavation au Camposanto, au début de 1960.


Retracer l’historique de la construction du baptistère, qui se déroula sur plus d’un siècle à partir du XIIe siècle, n’est pas aisé du fait du manque de source. Ainsi, certaines périodes non renseignées à ce jour ont pu être considérées par la critique comme des arrêts de travaux alors qu’elles pourraient n’être que des phases de moindre activité pour lesquelles nous manquons d’information.

La date de début des travaux – en août 1153 – et le nom de l’architecte qui en fut chargé – Diotisalvi (ou Deotisalvi) – sont attestés par une inscription en deux parties, placée sur les colonnes internes, à gauche et à droite de la porte principale de l’édifice : "Cette église fut établie au mois d’août 1153";  "Diotisalvi est l’architecte de cet ouvrage". Les caractères fondamentaux de l’édifice actuel résultent en grande part du projet que Diotisalvi envisageait probablement de réaliser dans son ensemble, mais il ne put en terminer l’exécution. On n’a aucune certitude sur la date à laquelle Diotisalvi interrompit ses prestations ni quelles en furent les raisons ; il est possible que ce fut au cours de la décennie de 1180, au moment où les moyens financiers furent concentrés sur la réalisation du campanile. Quoi qu’il en soit, sur la base des informations transmises par Maragone, qui était son contemporain, on doit pouvoir attribuer à Diotisalvi les fondations constituées de deux anneaux concentriques, les colonnes monolithiques et les piliers implantés sur l’anneau intérieur. Comme les chapiteaux qui surmontent les colonnes correspondent au style de la production sculpturale du début du XIIIe siècle, lié à l’activité des maîtres lombards reconnus sous le nom collectif de Guidi, on présume que l’intervention de Diotisalvi s’arrête à la zone immédiatement en dessous de ceux-ci. À l’extérieur, il résulte probablement de son intervention, les élégantes arcades aveugles qui couronnent le parement formant le premier ordre du bâtiment et qui s’achève par une corniche sur laquelle se trouve la galerie. Il s’agit là d’éléments que l’on peut considérer comme étant une interprétation de la façade de la cathédrale, dont au moins le premier ordre des loggias, dans les années 1150, devait être achevé. La décoration extérieure de l'arcature à claire-voie reprend en fait le schéma Buscheto-Rainaldo de la façade de la cathédrale ; de là vient l’hypothèse que le projet de Diotisalvi devait prévoir plusieurs niveaux d’arcatures selon le même schéma que celui réalisé pour le campanile commencé en 1173.

Le plan circulaire, interrompu par quatre portes en correspondance avec les points cardinaux et l’anneau central composé à l’ordre inférieur de quatre piliers alternés avec quatre fois deux colonnes, est une disposition qui s’inspire de divers modèles de l’époque paléochrétienne comme la basilique Saint-Vital de Ravenne ou l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem. »


Commentaires divers

Selon la date de début des travaux qui nous est ici donnée, août 1153, soit le milieu de XIIe siècle, cette église ne devrait pas faire l'objet d'une étude sur notre site ,consacré au premier millénaire de notre ère. Nous avons cependant décidé de la décrire car elle correspond à un groupe très particulier d'édifices : les édifices à plan centré. Et dans ce groupe particulier, un sous-groupe important : les édifices à plan centré à étage avec noyau central. Ces édifices à plan centré ont approximativement le même plan. Mais ils ont eu au cours du temps des fonctions diverses : certains ont été des mausolées, d'autres des chapelles, d'autres, comme ici, des baptistères. Enfin, nous pensons que certains d'entre eux ont été des parlements. La plupart de ceux que nous avons étudiés sont datés du premier millénaire. On en retrouve cependant certains datables du deuxième millénaire, principalement en Lombardie, en Toscane et en Émilie-Romagne. Nous pensons cependant que ces églises construites au deuxième millénaire perpétuent une tradition. Ce qui est le cas de celle-ci puisqu'un baptistère existait auparavant. Il y a deux sortes d'édifices à plan centré de grandes dimensions : les coupoles (exemples : le Panthéon de Rome, Sainte-Sophie de Constantinople, Saint-Vital de Ravenne), les édifices à noyau central (exemples : la Chapelle Palatine d'Aix-la Chapelle, Saint-Donat de Zadar). Pour obtenir le plan d'un édifice à noyau central, on prend le plan en coupe d'une église à nef orientée à 3 vaisseaux que l'on fait tourner sur lui-même autour de l'axe vertical. Pour obtenir le plan d'un édifice à noyau central à un étage, il suffit de faire la même rotation avec le plan en coupe d'une nef orientée à trois vaisseaux et une tribune sur les collatéraux. C'est ce type de plan qui aurait été choisi dans le cas présent par Diotisalvi (image 9). On retrouve ce plan dans les parties situées à gauche sur les images 6, 7 et 8. Probablement, Diotisalvi a voulu reproduire les plans d'églises comme celle d'Aix-la-Chapelle. Mais avec un toit du noyau central plus aplati. Ce toit aurait été remplacé par un toit en forte pente à l'époque gothique. Plus tard, probablement à la Renaissance, on aurait ajouté le toit en arrondi donnant l'impression qu'il y a une grande coupole à l'intérieur.



Datation envisagée pour le baptistère Saint-Jean de Pise


Suite à l'inscription mentionnée plus haut, « Cette église fut établie au mois d’août 1153 », nous validons cette date de l'an 1153.