La chiesa di Nostra Signora de Tergu 

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Les images ci-dessous sont extraites d'Internet, car nous n'avons pas visité cette église.

La page du site Internet Wikipédia relative à cette église nous apprend ceci :

« Historique :

L’église de Sancta Maria de Therco était une abbaye bénédictine et sa fondation, selon le
Libellus judicum turritanorum (document en langue vernaculaire logudoraise probablement rédigé par un moine au XIIIe siècle), est à attribuer au giudice Torres Mariano I er de Lacon-Gunale (qui régna entre 1065 et 1082) ; elle est répertoriée parmi les possessions de Cassino depuis 1122. Le pseudo-condaghe de Santa Maria di Tergu rapporte 1117 comme date de consécration du temple, à la construction duquel ont participé des ouvriers lombards et pisans. En 1444, l’église et le monastère sont devenus une partie des possessions de l'archidiocèse de Turritan. [...]

Intérieur :

L’intérieur a un plan en
crux commissa (croix latine en forme de T), avec une nef unique et un transept. L'abside, à plan quadrangulaire, a été reconstruite en 1664. La voûte en berceau qui couvrait la nef date de la même époque, posée sur un cadre et des pilastres encore existants, démolie par la suite et remplacée par l'actuelle charpente en bois. [...] »


Quelques précisions sur ce texte

Il a été obtenu de l'italien par un traducteur automatique et nous tenons à apporter quelques précisions sur certaines expressions qui peuvent être difficilement compréhensibles. Il en est ainsi de l'expression « crux commissa » dans « L’intérieur a un plan en crux commissa ».
Nous avons trouvé l'explication en traduisant partiellement la page du site Wikipédia dédiée à cette expression :
«  Le terme crux commissa a été inventé par Giusto Lipsio (1547-1606) pour désigner ce type particulier de croix, dont la traverse est placée au sommet de la partie verticale (cum-missa), et dont la forme rappelle la lettre T. C'est pourquoi on l'appelle aussi croix en T ou en tau. [...] »

Dans la phrase suivante,  « La voûte en berceau qui couvrait la nef ... posée sur un cadre et des pilastres encore existants, [...] », le mot « cadre » posait problème. Que signifiait-il ? Nous pensons que le « cadre » en question n'est autre que l'ossature qui soutient la voûte. Cette ossature est formée d'une corniche horizontale d'arcs doubleaux et des pilastres qui les portent. Par la suite, la voûte et l'ossature auraient été démolies, hormis les pilastres encore existants.
Remarque : après vérification, le mot italien traduit par « cadre »  doit l'être par « corniche ». Nous maintenons cependant le mot « ossature » qui nous semble plus général que « corniche ».


Analyse de l'architecture

Cette église est la quatrième de notre chapitre sur la Sardaigne et présentant un plan en forme de T, les précédentes étant Ottana, Ploaghe et Saccargia. Ce n'est pas seulement le plan qui est identique, mais d'autres traits caractéristiques : une nef à un seul vaisseau, un transept bas (les bas-côtés sont directement greffés sur les murs gouttereaux de la nef, et, en conséquence, il n'y a pas de croisée du transept), un clocher latéral à la nef. Il existe des différences, mais elles sont selon nous négligeables. Les églises d'Ottana et de Saccargia sont ornées d'un riche décor polychrome d'inspiration pisane. Ce n'est pas le cas ici hormis pour la façade Ouest (image 3). Cependant l'image 2 fait apparaître que cette façade a pu être posée ultérieurement.

Nous avons dit à plusieurs reprises qu'une consécration d'église ne correspondait pas forcément à l'inauguration de cette église après achèvement des travaux. Cependant, dans le cas présent, la date de 1117 coïncide avec notre estimation de datation de l'édifice : après le gros-œuvre ? après la construction de la façade occidentale (qui a pu suivre de quelques décennies l'édification du gros-œuvre) ?


Datation envisagée pour la chiesa di Nostra Signora de Tergu : an 1100 avec un écart de 75 ans (comme à Ploaghe).