Les basiliques paléochrétiennes San Secondo de Dorzano et Turin
La
basilique paléochrétienne San Secondo de Dorzano
Selon la page du site Internet « Chiese
Romaniche e Gotiche del Piemonte », écrite en italien
et obtenue en français à l'aide d'un programme de traduction
automatique :
« Période prédominante :
Ve siècle.
Généralités : vestiges
d’un bâtiment à trois nefs avec une abside en fer à
cheval, datable dans son noyau primitif entre la seconde
moitié du IVeet le Ve siècle »
Nous n'avons pas visité ce site. Les
images de 1 à 6 ci-dessous sont extraites
d'Internet.
Manifestement, cet édifice est à plan basilical (image
2), un plan hérité des basiliques romaines.
Cependant, les deux plans de l'image
4 (celui de droite fait découvrir des structures
moins apparentes) montrent que cet édifice a subi des
évolutions au cours du temps. Nous devinons à travers ce
plan deux églises successives : une petite église à nef à
trois vaisseaux et une seule abside à plan semi-circulaire
outrepassé et une grande église à nef à trois vaisseaux et
trois absides (en fait deux) en prolongement de ces
vaisseaux. Les deux églises sont exactement superposées :
les murs gouttereaux du vaisseau central de la plus grande
sont les murs extérieurs de la plus petite. La question est
de savoir laquelle des deux a précédé l'autre. Si on s'en
tient à la logique, la plus récente devrait être la mieux
conservée. En conséquence, ce serait la plus petite, celle a
une seule abside. Mais il existe une autre explication :
l'église primitive aurait été la plus petite des deux et,
pour des raisons d'accroissement de la population, il aurait
été décidé de l'agrandir. Les travaux auraient été entrepris
mais pour des raisons inconnues, ils auraient été arrêtés.
De toute façon, il doit être facile par de simples fouilles
de savoir lequel des deux édifices est le plus ancien. De
telles fouilles ont-elles été faites ? Existe-t-il des
traces d'inhumations ?
La datation « entre
la seconde moitié du IVeet le Ve
siècle
» est peut-être purement circonstancielle, dictée par des
dogmes du style : les églises chrétiennes ont été
construites après les édits de Constantin à partir de l'an
350, les barbares ont envahi l'empire romain au IVe
siècle, ils n'ont rien construit et tout détruit, la
reconstruction ne s'est effectuée qu'à partir de l'an mille.
Ce sont de tels dogmes qui permettent d'affirmer que deux
églises ayant exactement le même plan sont du IVe
siècle si la première est sous terre et du XIe
siècle si la seconde est encore debout.
Datation envisagée
pour la basilique paléochrétienne San Secondo de Dorzano :
an 500 avec un écart de 200 ans.
La
basilique paléochrétienne San Secondo de Turin
La page écrite en italien et traduite en français du site «
Chiese
Romaniche e Gotiche del Piemonte » apporte les
renseignements suivants :
« Période
prédominante :
XIe siècle.
Généralités : L’église,
à nef unique et grande abside à l’ouest, est greffée sur
les structures des mausolées exploitant les murs latéraux.
La technique caractéristique de la maçonnerie à petits
galets liés par du mortier rose permet de distinguer
d'autres vestiges de cette phase de construction conservés
dans la partie orientale de la zone, où s'étendait une
sorte de narthex ou portique d'entrée. Les restes des murs
et les fosses de spoliation des tombes témoignent d’une
occupation planifiée de tout l’espace à l’intérieur du
bâtiment et d’une bonne partie de la zone périphérique
extérieure et affectent les murs des mausolées précédents,
démolis dans les parties non incorporées aux murs de
l’église. Le sort du mausolée à abside reste à part, bien
que tout suggère qu’il continue à être utilisé pendant la
vie de l’église. L’absence totale de matériaux céramiques,
ostéologiques et épigraphiques rend problématique la
datation du complexe, mais l’orientation vers l’ouest des
absides et les caractéristiques architecturales, tant des
mausolées que de l'église, plaident en faveur d'une
chronologie ancienne, entre le IVe siècle et le
début du Ve (source www.museotorino.it).
»
Nous n'avons pas visité cette église. Les
images de 7 à 12 ci-après sont extraites
d'Internet.
Le paragraphe en italique ci-dessus est difficilement
compréhensible, l'obtention en langue française du texte
écrit en italien se faisant via un traducteur automatique.
Les deux extraits , «
Période
prédominante :
XIe siècle. » et « Généralités : L’église,
à nef unique et grande abside à l’ouest, est greffée sur
les structures des mausolées […] l’orientation
vers l’ouest des absides et les caractéristiques
architecturales, tant des mausolées que de l'église,
plaident en faveur d'une chronologie ancienne, entre le IVe
siècle et le début du Ve», sont
apparemment fortement contradictoires.
Le plan de l'image 9 pourrait
permettre d'obtenir un début d'explication. On y voit en
effet un nombre assez impressionnant de petits rectangles
représentant des tombes toutes situées dans le même
alignement, un alignement correspondant aux murs. Aucune de
ces tombes ne « traverse » le mur. En conséquence, tout
laisse penser que les tombes ont été installées après la
construction du bâtiment et non avant. Est-ce que l'abside
faisait partie de la construction primitive ? Il est
difficile de le savoir. De même, il est difficile de savoir
ce qui s'est passé côté Ouest. Très probablement, un premier
bâtiment a été construit puis, au fur et à mesure des
inhumations, il s'est révélé insuffisant et il a été agrandi
côté Ouest.
On serait donc en présence d'une basilique sépulcrale des
premiers siècles du christianisme. Cette basilique à nef
unique aurait été conservée peut-être jusqu'au XIe
siècle.
Malgré ce qui est écrit ci-dessus, « L’absence
totale de matériaux céramiques, ostéologiques et
épigraphiques rend problématique la datation du complexe »,
il
est possible que des restes aient été scientifiquement
datés.
Datation envisagée
pour la basilique paléochrétienne San Secondo de Turin : an
400 avec un écart de 100 ans.