L'église Saint-Laurent des Arques
Nous n'avons que très peu de choses à
dire sur cette église que nous n'avons pas eu l'occasion de
visiter. Les images ci-dessous sont extraites d'Internet.
Nous ne sommes d'ailleurs pas certains que toutes ces images
soient de cette église. En particulier, nous avons remarqué
que l'arc outrepassé de l'image
6 n'a, semble-t-il, pas son correspondant dans l'image 5.
Mais il est peut-être présent dans une autre des
trois absides.
Cela étant, cette église mérite un examen attentif. Partons
de l'hypothèse que les images
1, 2, 3, 4 et 5 sont celles d'une même église, que
peut-on dire d'elle ?
Elle est à nef unique et chevet à trois absides. Le vaisseau
de la nef est charpenté. Les trois absides sont accolées.
Nous détectons dans cette dernière phrase une anomalie. En
effet, nous avons rencontré assez régulièrement des églises
à nef unique et trois absides. Mais les trois absides
étaient détachées entre elles. C'étaient des églises au plan
en forme de « T » : la nef était prolongée par un transept
débordant. L'abside centrale se situait dans le prolongement
de la nef. Les absidioles Nord et Sud étaient greffées
directement sur le transept et détachées de l'abside
centrale.
Lorsque les absides sont accolées, voire même imbriquées
comme ici, le plan le plus fréquent est celui d'une nef à
trois vaisseaux et trois absides en prolongement. Nombre de
ces églises étaient primitivement dépourvues d'un transept
qui a été rajouté par la suite.
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Image 1
L'église Saint-Laurent des Arques.
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Image 2
L'église Saint-Laurent des Arques.
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Image 3
L'église Saint-Laurent des Arques.
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Image 4
L'église Saint-Laurent des Arques.
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Image 5
L'église Saint-Laurent des Arques.
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Image 6
L'église Saint-Laurent des Arques.
Est-ce donc le cas ici ? Les images 2 et 3 montrent que les toitures des croisillons du transept sont dans la direction de celles de la nef, alors que dans un vrai transept, ces toitures ont une direction perpendiculaire (le transept est un corps de bâtiment transverse à la nef). Cependant, une telle observation ne constitue pas une preuve ; dans un bâtiment, les toitures sont les éléments qui subissent le plus de modifications.
Une autre observation est faite concernant l'image 4 de la nef unique. On y voit sur chacun des deux murs latéraux un grand arc en plein cintre porté par des impostes. La présence de ces deux arcs ne se justifie pas pour une nef charpentée ( ces arcs sont dits « de décharge » mais ils déchargent quoi ?). Par contre, dans le cas d'une nef primitive à trois vaisseaux, la présence de ces deux arcs est pleinement justifiée par la nécessité d'accéder aux collatéraux.
Il reste un troisième argument que nous fournit l'image 5. On peut y voir à l'extrême gauche et à l'extrême droite des demi-colonnes adossées aux piliers. En haut de celle de l'extrême gauche, on remarque un chapiteau. Ce chapiteau ne porte qu'un fragment d'arc. Et c'est tout ! Mais ce chapiteau est tourné vers nous. C'est à dire vers la nef. Il devait y avoir là un arc entier tourné vers la nef. Là encore on envisage qu'il y ait eu des collatéraux.
Datation
Cette église doit être soumise à un réexamen plus approfondi que l'étude de l'actuelle page. Avec des images plus précises que celles que nous possédons et en particulier des vues sur les chapiteaux et les impostes (et l'arc outrepassé de l'image 6). Nous ne savons pas si nous serons en mesure d'effectuer ce réexamen, nos études portant sur beaucoup d'autres monuments. Nous espérons que des historiens locaux pourront assurer le relais.
Dans l'état actuel de nos observations très superficielles, la datation que nous proposons est l'an 1100 avec un écart de plus de 75 ans. Mais s'il s'avérait que la nef primitive était bien à trois vaisseaux, il faudrait envisager une datation bien antérieure : an 900 avec un écart de 200 ans.