L'église Santa Maria di Rescamone de Valle-di-Rostino (Haute-Corse)
Petite information concernant les églises de Corse
La Corse est une des régions de France que nous ne
connaissons que très peu : un seul séjour d'une semaine,
principalement consacré à des occupations familiales. En
conséquence, les principaux renseignements ou images que
nous avons sur les monuments de cette région sont issus de
sites Internet. Lire la
suite...
L'église Santa Maria di
Rescamone de Valle-di-Rostino
Nous n'avons pas visité cette église, c'est pourquoi les
images ci-dessous ont été extraites d'Internet.
Selon la page du site Internet Wikipédia concernant cette
église :
«
Description : L'église
a été édifiée au Ve siècle sur le site d'une
implantation romaine. Elle aurait été reconstruite sur les
ruines d’une église du Haut Moyen-Âge. Agrandie, remaniée
entre le VIe siècle et le IXe
siècle, elle prend son aspect définitif au XIIe
siècle.
À quelques mètres de cet édifice, fut construit, au XIIe
siècle, le baptistère octogonal de Saint-Jean-Baptiste.
Histoire : Occupé
depuis l’Antiquité romaine, le site a fait l'objet de
plusieurs campagnes de fouilles. La première a été l'œuvre
de Geneviève Moracchini-Mazel en 1956. La dernière, menée
par Philippe Pergola, a mis au jour les restes d’une
deuxième structure à abside, parallèle à l’église romane
qui recouvre elle-même un premier édifice paléochrétien
daté du VIe siècle. Dans le bâtiment à abside
mitoyen de l’église, sont les vestiges d’une cuve
baptismale cruciforme. L’église et le baptistère actuels
ont été construits nettement plus tardivement. »
Il y a une incohérence dans la première partie de ce texte :
une église construite au Ve siècle (c'est-à-dire,
durant l'antiquité tardive) n'a pu être reconstruite sur les
ruines d'une église du Haut Moyen-Âge (c'est-à-dire après
l'antiquité tardive).
Voyons à présent le site Corse
Romane :
« Au
premier coup d’œil, l’église, engoncée dans le terrain,
semble complètement de guingois. Cette situation
s’explique par le fait qu’au cours des siècles, de
nombreux glissements de terrain se sont produits au point
de menacer les constructions. Les travaux menés par la
FAGEC à l’initiative de Geneviève Moracchini-Mazel ont
permis de dégager et de consolider ce qui restait. Au
cours de ceux-ci, des vestiges beaucoup plus anciens ont
été mis au jour et sept niveaux de sol ont été identifiés.
Sous l’église actuelle, on a découvert les vestiges d’une
petite basilique à trois nefs construite au Ve
siècle édifiée à proximité d’une bourgade romaine.
[...] Accolé
au mur sud, se dressait un petit édifice à abside abritant
un baptistère cruciforme, lui aussi du Ve
siècle.
Plus tard, vers le Xe siècle, l’église fut
reconstruite sur les vestiges paléochrétiens. Seule
l’abside n’a pas connu de modifications, seulement des
pilastres ajoutés au XIe siècle.
.La datation proposée par Geneviève Moracchini-Mazel n’est
pas partagée par tous : si Daniel Istria et Roberto
Coroneo reconnaissent la présence d’une première église du
Haut Moyen-Âge, ils proposent de dater l’édifice actuel (y
compris l’abside) de la fin du XIe-début XIIe
siècle. Daniel Istria attribue à la pieve un rôle
exclusivement ecclésiastique alors que certains avancent
l’idée d’un rôle juridique et social supplémentaire.
»
Le plan de l'image
5 montre l'état actuel du site avec l'église Santa
Maria di Rescamone et, à sa droite, une petite chapelle
appelée San Giovanni Battista à ne pas confondre avec
l'édifice appelé baptistère situé quelques mêtres plus loin
et que nous étudierons dans la page suivante. Cette chapelle
San Giovanni Battista contient une piscine baptismale en
forme de croix. Ce type de piscine baptismale aurait précédé
selon nous la piscine hexagonale. Laquelle aurait précédé la
cuve baptismale taillée dans une seule pierre placée
au-dessus du sol.
Sur ce plan, on ne voit pas les restes de l'église
paléochrétienne à nef triple. Nous pensons qu'il doit
exister des documents (avec plans) des diverses fouilles.
Nous sommes enclins à soutenir les évaluations de Geneviève
Moracchini-Mazel. À savoir : une première basilique
paléochrétienne (dont les restes ne sont pas apparents). Sur
les restes de cette église, on construit une église au Xe
siècle. L'abside, décorée d'arcatures lombardes, daterait du
XIe siècle.
La chapelle à l'état de ruine contenant le baptistère serait
paléochrétienne (an 450 avec un écart de 100 ans).
Datation envisagée
pour l'église Santa Maria di Rescamone de Valle-di-Rostino
(état actuel) : an 900 avec un écart de 100 ans.