L'église Saint-Laurent de Laître-sous-Amance  

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La façade Ouest de cette église (image 1) présente une partition en trois parties, avec une partie centrale dominée par le clocher et deux parties latérales contenant chacune deux arcades. L'image 2 montre que ces arcades, ayant partiellement détruit l'archivolte du portail, ont été posées après celui-ci.

Au vu de l'image 1, on pourrait penser que la nef est à trois vaisseaux, le vaisseau central étant détaché nettement au-dessus des vaisseaux latéraux, ce qui permet l'utilisation de fenêtres supérieures pour éclairer cette nef. L'image 3 montre que ce n'est pas le cas : la nef semble être unique, couverte d'un toit à deux pentes. Cependant, les images 4 et 5 montrent une nef à trois vaisseaux, le vaisseau central étant abaissé de façon à ce que la nef soit couverte d'un toit à deux pentes. La voûte qui supporte ce toit est gothique. En fait, il y a des voûtes sur croisées d'ogives sur le vaisseau central et sur les collatéraux. Du fait que le toit de l'ensemble est à deux pentes, il était obligatoire que le sommet des voûtes du vaisseau central soit au-dessus du sommet des voûtes des collatéraux. Mais cela implique qu'il devait en être de même pour le départ (ou la base) des ogives. Les constructeurs étaient obligés de créer un système pour que le départ des ogives du vaisseau central soit au-dessus du départ des ogives des collatéraux. On voit ce système sur les images 4 et 5. Et on constate une anomalie : pour des raisons esthétiques, le système devrait démarrer à partir du sol. Or il démarre à partir du sommet de piliers de type R0000.

D'où l'hypothèse suivante : l'église primitive était à plan basilical avec un vaisseau central porté par des piliers de type R0000 et soit des arcs en plein cintre, soit des architraves en bois. Le vaisseau central devait être détaché au-dessus des collatéraux. Ultérieurement, la structure au-dessus des piliers a été remplacée par l'actuelle voûte en croisées d'ogives.

Pour terminer, remarquons que le sarcophage de forme trapézoïdale, datable du VIe ou VIIe siècle, témoigne de l'ancienneté du site (image 6).


Datation envisagée pour l'église Saint-Laurent de Laître-sous-Amance : an 800 avec un écart de 200 ans.