La collégiale Saint-Martin d’Angers 

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Il y a seulement quelques années, la collégiale Saint-Martin d’Angers ne faisait pas partie des édifices du Premier Millénaire. Pour preuve : elle n'est mentionnée sur aucun document traitant de cette période. Et d’ailleurs, c’est un peu par hasard que nous avons découvert cette église grâce à Internet. Nous avons immédiatement constaté la ressemblance avec des églises comme Saint-Aphrodise ou la Madeleine de Béziers : même nef de type basilical à trois vaisseaux charpentés. Les murs gouttereaux du vaisseau central sont portés par des piliers à section rectangulaire surmontés d’impostes débordant dans toutes les directions. Les arcs sont en plein cintre. Rappelons que nous avons daté les églises de Saint-Aphrodise et de la Madeleine du Veou VIesiècle (images 1, 2 et 3).



Cette église a fait l’objet de fouilles avant d’être réaménagée en musée. Un plan de ces fouilles est consultable sur la page du site Internet Wikipedia consacrée à cette église.

Nous avons essayé à partir de ce plan de reconstituer les transformations successives.

Une première église est construite fin IVe - début Vesiècle. Les estimations de datation sont extraites du plan. Nous ne savons pas à partir de quelles bases les archéologues ont procédé à ces estimations. Selon le plan, il semblerait que cette première église ait été à nef unique (image 4).

Une deuxième église est construite au VIesiècle (image 5). Selon nous, sa nef est celle que l’on voit sur les images 2 et 3.


Vers le milieu du Xesiècle, on construit un nouveau chœur (image 6).

Et à nouveau encore à l’époque gothique, un chœur est construit (image 7).

Cette église est intéressante à plus d’un point de vue. Elle nous conforte dans nos idées. Ces idées sont les suivantes. Dans une église à nef à trois vaisseaux, la partie qui subit le moins de modifications est la nef. Les églises les plus anciennes sont charpentées. Primitivement, il n’y a que le chœur et la nef. Puis un transept est ajouté. Les chevets peuvent être changés à plusieurs reprises. C’est ce que nous découvrons sur les images de 4 à 8.