La collégiale Saint-Gengulphe de Florennes
Nous n'avons pas visité cette église.
Les images ci-dessous sont extraites d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci :
« Historique : Une
première église fut construite aux environs de l’an 1002
par Arnould de Rumigny-Florennes et consacrée (1006) par
Notger, premier prince-évêque de Liège. L'église eut à
souffrir de la bataille mettant aux prises le comte
Lambert de Louvain et le comte Godefroid II d'Andenne,
oncle maternel de Godefroid de Florennes.
L'oratoire primitif de style roman, qui avait la dimension
de la nef actuelle, fut agrandi par Wéric, troisième abbé
du monastère Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Maur (1022-1038)
devenu abbaye bénédictine, qui y fonda également un
chapitre de chanoines. C’est alors, vers 1029, que
l’église devint “collégiale”. [...]
[...] En
1554, au cours de conflits survenus entre Henri II, roi de
France, et la Maison d'Autriche-Espagne, la ville et sa
collégiale furent détruites. La paix revenue, l'église fut
reconstruite en plus grand. En 1604, Dom Jacques de Saymon
de Vireux, 40e abbé de l'abbaye de Florennes,
prend en charge la décoration du jubé, en faisant sculpter
la décollation de saint Jean-Baptiste. »
Selon Xavier Barral i Altet, auteur du livre Belgique
romane de la Collection Zodiaque
:
« L'ancienne
collégiale Saint-Gengulphe conserve, sous les
transformations qu'elle a subies au XVIIIe
siècle, d'importants éléments datant de l'époque romane
qu'une étude historique et archéologique savante a mise en
valeur. La construction primitive fut entreprise sous
l'évêque Notger de Liège sur un terrain privé. À cette
époque, pourrait remonter la construction de la nef, à
moins qu'elle ne soit légèrement plus tardive et
rapprochée du début du deuxième tiers du XIe
siècle, date qui correspond à la structure du transept.
L'église dont on ne connaît pas la forme exacte des
absides, possédait trois nefs séparées par des piliers, un
transept bas et une tour occidentale de façade flanquée au
Nord d'une tourelle sans porche, alors au rez-de-chaussée.
»
Commentaire sur ces textes
Sans les explications données par Xavier Barral i Altet,
nous n'aurions pas abordé l'étude de cet édifice dont
l'intérieur apparaît manifestement baroque (images
2 et 3). L'intérêt de cette étude est de montrer
qu'un édifice apparemment baroque peut cacher un édifice
plus ancien. C'est ce que nous avons constaté en de
multiples occasions. L'art baroque est un art du décor. Bien
souvent, un décor baroque sert de « cache-misère » à un
édifice plus ancien.
Datation
Pour ce type d'édifice, l'exercice de datation se révèle
très délicat. Faut-il le dater à partir de ce que l'on voit
? Dans ce cas, la datation sera celle du décor baroque. Et
donc du XVIIIe siècle.
Faut-il le dater à partir de la construction originelle,
dont on sait d'après Xavier Barral i Altet qu'elle existe ?
C'est ce que nous avons essayé de faire pour la grande
majorité des édifices que nous étudions. Mais dans le cas
présent, nous ne pouvons pas le faire puisque cette
construction est cachée par le décor. La seule hypothèse que
nous pouvons émettre s'inspire des indications données par
Xavier Barral i Altet : une première église construite avant
l'an mille dont il ne resterait que la nef.
Le transept et le chevet auraient été construits
ultérieurement, peut-être au XIe siècle, en
remplacement du chœur primitif.
En conséquence, nous ne pouvons donner de datation à cette
église.