Le Duomo des Saints Stéphane et Agathe de Capoue
Nous avons effectué une visite rapide de
ce monument et la majorité des images de cette page ont été
réalisées lors de cette visite. Les autres étant extraites
d'Internet.
Le campanile (image 1)
est roman. On distingue nettement les diverses étapes de
construction. À l'étage du rez-de-chaussée, des colonnes
antiques ont été élevées dans les angles. Nous ne pensons
pas que cette disposition, auparavant observée sur certains
édifices de Provence (France), ait été imposée par des
contraintes d'ordre architectonique. Nous songeons plutôt à
la parole biblique : « Je
ferai de vous les pierres d'angle ».
Images 2 et 3 : Ce
portail préroman est surmonté d'un « sourcil » roman.
Image 4 : Ce
n'est pas un cloître mais un « atrium ». L'atrium est un
élément constitutif d'une grande villa romaine. C'est une
cour rectangulaire entourée d'un portique à colonnade. Elle
est située à l'entrée et sert à l'accueil des visiteurs
(donc tournée vers l'extérieur). Alors que le cloître,
construit au Moyen-Âge, est destiné à un usage interne,
comme point central de circulation vers des activités
diverses (prière, repas, repos, écriture). Les atriums des
riches romains ont été maintenus pour des ensembles
religieux de l'Antiquité Tardive. Certains ont été conservés
jusqu'à nos jours. C'est le cas de celui-ci, qui, depuis
l'Antiquité Tardive, a subi probablement de nombreuses
restaurations.
L'image
5 de l'intérieur du Duomo révèle une église à nef
triple. Le vaisseau principal est voûté. Mais il s'agit très
probablement d'une voûte construite à l'époque baroque, une
voûte en stuc, matériau très léger. De plus, cette voûte est
surbaissée avec des ouvertures ménagées de manière à laisser
la lumière pénétrer par les fenêtres supérieures latérales.
Les piliers porteurs du vaisseau central sont des colonnes
monolithes en marbre, cylindriques de type C0000.
Les arcs reliant ces piliers sont simples.
De quand date cette nef ? Nous pensons être arrivés à une
évaluation des basiliques à piliers de type rectangulaire.
En ce qui concerne les basiliques à piliers cylindriques,
c'est plus difficile car certaines remontent à l'antiquité
romaine et d'autres sont estimées du XIesiècle.
L'éventail des possibilités est donc très large. Pour
celle-ci, nous avons un peu plus de chance. Car les piliers
sont très rapprochés les uns des autres. Ce qui selon nous
caractériserait des basiliques très anciennes. Cependant, il
nous semble impossible que cette basilique ait pu avoir été
préservée jusqu'à nos jours dans un tel état de
conservation. Il y a eu fatalement des remplacements de
colonnes ou de chapiteaux. Et la pose de la voûte en période
baroque. Mais il n'y a pas eu selon nous de remplacement
intégral d'une nef par une autre. En témoigne, selon nous,
la variété de décor, voire de forme, des chapiteaux, signe
de multiples réfections dans l'imitation d'un modèle
original.
L'image
6 permet d'admirer la délicatesse des décors en
polychromie de marbre. Le cierge pascal (image
7), d'art roman tardif , doit être examiné avec
attention. On y découvre une profusion de détails, autant
dans le travail de sculpture des oiseaux ou des feuillages
que dans les incrustations de pierres semi-précieuses ou
d'émaux
(image 8).
Les attributs de chacun des Évangélistes ornent le pied des
fonts-baptismaux. Ici l'Homme de Saint Mathieu (image
9).
Datation envisagée
pour le Duomo des Saints Stéphane et Agathe de Capoue (avec
les réserves exprimées ci-dessus évoquant de nombreuses
réfections de l'édifice depuis sa construction) : an 550
avec un écart de 200 ans.