L’église San Zeno de l'Oselet à Castelletto di Brenzone
Nous n'avons pas visité cette église. La
plupart des images de cette page sont extraites de galeries
d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci :
« Histoire
En l’honneur de San Zeno, qui fut le huitième évêque de
Vérone, une douzaine d’églises ont été construites dans la
région du lac de Garde, dont celle de San Zeno in
Castelletto di Brenzone sul Garda. Elle est considérée
comme une "relique de l’antiquité", la plus ancienne des
églises du diocèse située sur les rives orientales du lac
de Garde. Elle a été dédié à San Zeno car il était le
protecteur et le saint patron du diocèse, celui qui a
évangélisé la ville ; aucune preuve n’a été trouvée dans
cette église qui relie le lieu à la présence de San Zeno
ou ils se sont perdus au fil du temps.
Phases de construction
de l’église
L’église
romane actuelle a été construite sur le site d’une église
précédente située à l’extrémité sud-ouest du complexe
résidentiel de la villa romaine, en profitant de ses murs
et de ses plans. Dans la seconde moitié des années
quatre-vingt du XXe esiècle, des fouilles,
menées pour la déshumidification de l’église, ont mis au
jour plusieurs structures murales dont la position et
l’orientation ont été enregistrées. Cela a conduit à
l’hypothèse que la structure actuelle de l’église a subi
divers changements et a connu différents moments de
construction au fil du temps. En fait, il y a eu trois
phases d’évolution. Certaines recherches menées à
l’intérieur de l’église ont conduit à l’hypothèse que le
premier lieu de culte qui a été construit ici, en
profitant des structures de l’ancienne villa romaine,
remonte au début du Moyen-Âge, probablement lombard. Il
ressemblait à une seule salle rectangulaire, de dimensions
intérieures de 6,70 x 5,50 m, fermée à l’Est par une
profonde abside semi-circulaire d’un diamètre intérieur
d’environ 3 m, contemporaine des murs de la salle, dont
les vestiges sont encore visibles dans le sol de l’église,
réapparue lors d’une campagne archéologique. La façade de
l’époque était posée sur les structures qui constituaient
la limite occidentale du plan romain, qui, cependant,
n’avaient pas un profil continu compte tenu de la présence
d’ouvertures et de niches, qui ont été réadaptées par
l’insertion de remplissages et de nouveaux murs.
Initialement, il était donc de plus petite taille et il y
avait une utilisation de cimetière de l’espace extérieur,
avec un nombre limité de sépultures privilégiées. La
taille et le type de la salle, ainsi que les sépultures,
nous amènent à croire que la fonction originelle de
l’église était celle d’un oratoire funéraire et a conservé
cette fonction funéraire tout au long de la période
médiévale.
Vers l’an 1000, la première véritable église de San Zeno a
été érigée, qui avait initialement une seule nef. Au cours
de cette période, sa fonction a également changé, devenant
l’usage de la communauté qui s’installait sur ce
territoire, et est donc devenue une chapelle soumise à la
paroisse de Malcesine. Dans la première moitié du XIIe
siècle, elle a été agrandie par l’ajout d’une deuxième nef
plus petite, qui s’étendait vers le Nord, éliminant ainsi
le périmètre Nord précédent. Cette nef étroite occupait
une bande du cimetière qui se trouvait à l’origine à
l’extérieur, la zone a ensuite été nivelée et le sol a été
placé à un niveau plus élevé que la nef centrale.
L’extension à l’époque romane s’étendait également vers
l’Ouest, effaçant complètement l’atrium et la façade de
l’oratoire primitif. Un autre atrium d’environ 3,60 m a
été créé sur le devant du bâtiment, dans une zone
précédemment occupée par des tombes. Les principaux
indicateurs de cette intervention sont représentés par un
pavement en pavés disposés sans aucune déformation devant
la salle et la construction d’une entrée en position
presque axiale par rapport à l’abside. Des modifications
ont également été apportées au mur du fond. Si auparavant
il n’y avait qu’une seule abside, trois ont ensuite été
insérées. À l’époque romane, l’oratoire subit donc une
rénovation substantielle, reprenant la configuration
bipartite et triapse actuellement visible. Cette
intervention a toutefois conduit à l’annulation de la
structure précédente du début du Moyen Âge. »
Cette église a aussi fait l’objet d’une courte description
dans le livre Vénétie
Romane de la collection Zodiaque, écrit par Gianna
Suitner Nicolini, architecte. Cependant le livre ayant été
publié en 1991, il n’est pas fait état des fouilles
archéologiques qui ont eu lieu au cours de cette période et,
au sujet de la datation, l’auteure est très succincte : « L’église
Saint Zénon … est
une construction romane originelle des premières décennies
du XIIe siècle. »
Commentaires
divers
Le texte de Wikipédia se révèle très documenté mais nous
avouons avoir eu des difficultés à le comprendre car nous
n’avions pas de plan (plan au sol ou divers plans de
fouilles) permettant d’identifier les diverses phases de
construction. De plus, la datation des diverses phases de
construction est assez vague mais de cela nous ne pouvons
pas nous plaindre car nous-mêmes proposons des évaluations
de datation assorties d’écarts importants. Et ce, en
réaction vis-à-vis d’évaluations trop précises et peu
fiables.
Nous ne pouvons pas dire grand-chose sur cet édifice d’une
grande complexité. Cette complexité est cependant
révélatrice. Il faut en effet savoir que, dans leur très
grande majorité, les églises que nous avons étudiées jusqu’à
présent ont une architecture simple, facilement lisible.
Cela tient au fait que les concepteurs du premier projet
voulaient quelque chose de parfait. Or cette perfection, ils
la manifestaient en choisissant des volumes symétriques et
répétitifs. Prenons l’exemple d’une église à nef à trois
vaisseaux : si les collatéraux sont exactement symétriques
on envisage qu’ils sont d’origine. S’ils ne le sont pas, on
envisage que l’un au moins a été refait. Dans le cas présent
la nef est à deux vaisseaux inégaux. Que s’est-il donc passé
? La nef d’origine était-elle à trois vaisseaux et l’un
aurait disparu ? La nef d’origine était-elle à un vaisseau
et on aurait ajouté un autre ? Dans la plupart des cas, nous
arrivons à trouver une explication. Mais ici on se heurte
sans cesse à des questions non résolues. Pourquoi les
absidioles ne sont pas identiques ? Pourquoi la structure
générale semble déformée ?
Petit indice bien faible : la colonnade qui sépare les deux
vaisseaux appartiendrait au système mixte des piliers
(alternance de colonnes cylindriques et de piliers
rectangulaires : ces piliers portent des arcs simples). Ce
système mixte serait caractéristique de la fin de la période
préromane.
Datation
envisagée pour l'église San Zeno de l'Oselet à
Castelletto di Brenzone : an 950 avec un écart de 100 ans.