La cathédrale San Corrado de Molfetta
Nous avons effectué une visite rapide
(de moins d'une heure) de cette église, en avril 2015. La
plupart des images de cette page ont été prises lors de
cette visite. Les autres images sont issues des galeries
d'Internet.
Selon la page du site Internet Wikipédia relative à cette
église (extraits) :
« Le Duomo di San Corrado,
à l’origine dédié à Maria SS. Assunta in Cielo, est situé
à la limite de la vieille ville de Molfetta, en face du
port. Construit entre 1150 et la fin 1200, il constitue un
exemple remarquable de l’architecture romano-apulienne.
C’est la plus grande des églises romanes à avoir une nef
centrale avec des dômes sur son axe (trois, dans le cas du
Duomo di San Corrado) reposant sur un tambour à base
hexagonale, par rapport aux autres (y compris les quatre
basiliques palatines) ayant une toiture à chevrons et avec
tuiles superposées.
La construction, à base asymétrique, comprend trois nefs
séparées par des piliers cruciformes avec des colonnes qui
leur sont adossées. La nef centrale est surmontée de trois
dômes alignés sur l’axe de la nef et de hauteurs variables
(le dôme central est bien plus haut que les deux autres).
Les nefs latérales possèdent des toits en pente. [...]
L’ensemble
architectural est enchâssé par deux campaniles. Celui du
sud est appelé torre campanaria parce
que c’est là que se trouvent les cloches, l’autre est
appelé campanile de guet
parce qu’il était utilisé pour l’alerte préventive des
éventuelles incursions sarrasines. Les deux campaniles
sont jumeaux, à base carrée, à trois niveaux sur une
hauteur de 39 mètres et ouverts sur les quatre côtés par
des fenêtres simples ou géminées.
À
l’origine, le Duomo était dédié à Maria SS. Assunta et
resta l’unique paroisse de Molfetta jusqu’en 1671. En
1785, l’actuelle cathédrale fut nommée Maria SS. Assunta
in Cielo et, depuis lors, le Dôme Vieux prit le nom du
saint patron de la ville, San Corrado. »
Commentaires sur ce texte
Nous remarquons d'abord que la cathédrale primitive était
consacrée à la Vierge Marie de l'Assomption. Il s'agit là
d'une constante : la plupart des cathédrales, y compris en
France, étaient consacrées à Notre-Dame de l'Assomption.
Mais c'est encore plus vrai en Italie dans la région des
Pouilles. Nous aurons l'occasion d'en reparler dans le
paragraphe de conclusion sur cette région.
Nous n'avons aucune justification de la datation entre 1150
et 1200 (Documents écrits ? Analyse de l'architecture ?).
Comme l'indique le texte, cette église est différente des
autres églises dites palatines. Nous pensons que les quatre
églises concernées sont à choisir parmi ces 8 églises : San
Nicola et San Sabino de Bari, Santa Maria Maggiore de
Barletta, San Pietro de Bisceglie, San Michele Arcangelo de
Bitetto, San Valentino de Bitonto, Santa Maria Assunta de
Conversano, San Nicoma Pelegrino de Trani. Il est manifeste
que cette église ne ressemble à aucune d'entre elles. Nous
envisageons cependant que cette église ait été construite en
deux temps. Dans un premier temps, il y aurait eu une nef à
trois vaisseaux charpentés éventuellement analogue à celles
des églises ci-dessus. Dans un deuxième temps, il y aurait
eu construction des coupoles en remplacement du toit
charpenté (images 7 et 8).
Pour contrebuter la poussée latérale des coupoles, les
maçons auraient érigé sur les collatéraux des voûtes en
quart de rond (image 11).
Images
3, 4 et 5. On voit ici des arcs entrecroisés. Ce
sont des arcs en plein cintre qui se croisent mutuellement.
L'intersection de ces arcs permet d'obtenir des arcs brisés.
Est-ce-que ce type de construction a été à l'origine de la
découverte des propriétés architectoniques de l'arc brisé ?
Nous l'ignorons. Nous ignorons même si, dans la situation
présente, cette construction a été faite pour assurer une
meilleure solidité de l'édifice ou seulement pour
l'esthétique de l'ensemble.
Image 9 :
Remarquer que les piliers sont installes sur de grands
massifs à plan polygonal cruciforme.
Image 12 : Cuve
baptismale sans décor, de datation très délicate.
Datation
envisagée pour la cathédrale San Corrado de
Molfetta : an 1150 avec un écart de 75 ans (plutôt avant si
les vôutes en coupole ont été faites au cours d'une deuxième
campagne de travaux, plutôt après si elles ont été
construites dès l'origine).